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Isabelle Boulay à l'Olympia de Montréal: un spectacle où voix et émotion dominent (PHOTOS, VIDÉO)

Photos, Vidéo: Isabelle Boulay, là où ça fait mal

Venue présenter ses grands espaces, Isabelle Boulay a réussi une rentrée sobre, mais assez bien maîtrisée, devant un public de première déjà conquis, dans la relative intimité de l'Olympia de Montréal.

De retour d'une tournée de quelques semaines en France où elle a rodé ce nouveau spectacle, elle s'est tirée avec grâce de quelques faux pas — oubli d'un texte, confusion dans l'ordre des chansons, hésitations — attribués au décalage horaire.

Avec ses quatre musiciens, dont Martin Bachand à la direction artistique et Mario Roy à la batterie et aux choeurs (charmant duo Mario/Isabelle, et une intro a cappella, pour True Blue), la chanteuse nous a emmenés en balade à travers les routes nord-américaines et un brin françaises, au son du folk et du country, sa nouvelle voie.

Qu'on aime ou non ce nouveau répertoire, il faut admettre qu'Isabelle Boulay sait comment aller chercher l'essentiel d'une chanson. Qu'elle nous chante des ballades populaires ou des standards du country, sa voix et l'émotion qu'elle nous transmet rejoignent les recoins de l'âme, là où des fois ça fait mal. Pas besoin d'en faire beaucoup pour nous atteindre.

Pas de fla-fla, rien d'extravagant, mais pas d'énergie rock'n'roll non plus. Si le spectacle durait trop longtemps, les rythmes «middle tempo», un peu toujours pareils, pourraient finir par lasser. Ça n'a pas été le cas jeudi lors de cette première. Assez bien dosé et juste assez long, Les grands espaces fait connaître les versions «live» du dernier album, mais aussi quelques succès (l'incontournable Je t'oublierai, je t'oublierai, ou le touchant Mieux qu'ici-bas) et des extras, comme Jenny, de Richard Desjardins, qu'elle a qualifié de plus belle chanson d'amour écrite par un homme. Ou Ô Marie, de Daniel Lanois, une des deux seules chansons en français écrites par l'artiste canadien (l'autre étant Jolie Louise, qu'elle interprète sur l'album Les grands espaces).

Vêtue d'un complet noir, pantalon et veston, Isabelle Boulay ne jouait vraiment pas la carte du spectaculaire et se fondait presque dans le décor, essentiellement construit de jeux de lumières et d'ombres. Ce choix laissait toute la place à la voix, mise à l'avant-scène même dans la conception sonore, et à l'émotion brute des morceaux choisis.

Elle a raconté quelques anecdotes de tournée entre les titres, ou des histoires de son enfance, expliquant son rapport aux chansons choisies sur le ton de la confidence. S'est risquée en rappel à interpréter du Barbara (Dis, quand reviendras-tu?), qu'elle admire. Puis s'en est allée aussi sobrement qu'à l'arrivée.

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Isabelle Boulay en spectacle

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