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Appels frauduleux: Preston Manning demande un resserrement des normes éthiques

Appels frauduleux: Preston Manning demande un resserrement des normes éthiques
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OTTAWA - L'ancien chef du Parti réformiste, Preston Manning, souhaite, dans la foulée du scandale des appels téléphoniques frauduleux, que les travailleurs électoraux canadiens soient mieux formés au chapitre de l'éthique

M. Manning a toutefois mis en garde ceux qui voudraient accuser les seuls conservateurs d'être responsables du scandale. Selon lui, le problème est beaucoup plus vaste. Il a aussi condamné l'emploi d'appels automatisés pour harceler des citoyens ou envoyer les électeurs vers des bureaux de vote inexistants.

Élections Canada enquête actuellement sur des cas où des électeurs auraient été redirigés vers des bureaux de vote inexistants dans la circonscription de Guelph, en Ontario. Un employé du Parti conservateur lié à la campagne dans cette région a démissionné depuis que l'utilisation de ces tactiques déloyales a été révélée par des médias.

L'organisme fédéral a reçu 31 000 appels, télécopies et courriels de Canadiens rapportant d'autres cas de détournements présumés du processus électoral. L'opposition blâme les conservateurs.

Selon M. Manning, tous les partis devraient être inquiets. Pour lui, la population peine à distinguer les différentes formations politiques, et l'affaire, au final, n'aura réussi qu'à les discréditer tous.

Une des causes de ce problème, ajoute l'ancien politicien: des jeunes Canadiens suivent des cours de formation politique aux États-Unis où les tactiques électorales sont plus énergiques et plus négatives. L'utilisation des nouveaux moyens techniques viendrait aussi changer la donne.

Une surveillance plus étroite effectuée par les gestionnaires de campagnes et Élections Canada pourrait être une solution, selon lui.

Les partis d'opposition, de leur côté, n'en démordent pas : Élections Canada doit aller au bout de son enquête. Aux yeux du député libéral Dominic Leblanc, il est impensable qu'une seule personne, bien en-deçà du gestionnaire de campagne sur l'organigramme d'une circonscription, soit responsable de l'affaire.

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