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Air Canada: Ottawa prépare une loi spéciale

Air Canada: Ottawa prépare une loi spéciale
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(Radio-Canada.ca)

Le gouvernement fédéral a l'intention de déposer une loi spéciale pour un retour au travail à Air Canada, advenant le déclenchement d'une grève ou d'un lock-out.

Vendredi après-midi, Ottawa a inscrit un projet de loi à cet effet au Feuilleton des Avis, qui dresse la liste des questions qui seront à l'étude au Sénat.

Dans une entrevue diffusée samedi matin à la radio de CBC, la ministre du Travail a précisé que si l'avis était déposé, les parties auraient 48 heures pour s'entendre sur une nouvelle convention collective. Lisa Raitt voulait pouvoir agir rapidement en cas d'arrêt de travail. « Nous voulions nous assurer que nous avions au moins quelque chose », a-t-elle affirmé.

Ce nouveau geste du gouvernement est survenu alors que le premier ministre Stephen Harper justifiait le droit d'Ottawa d'intervenir pour empêcher un arrêt de travail à Air Canada, en conflit avec ses pilotes, mécaniciens, bagagistes et agents de fret.

Lors d'un point de presse à Toronto, il a expliqué qu'il était exclu que son gouvernement reste assis les bras croisés et permette que le transporteur se retrouve paralysé. « C'est de loin la plus grande compagnie aérienne du pays et l'interruption de ses services aurait un impact important », a déclaré M. Harper.

Il a estimé que dans le contexte actuel, l'économie du pays souffrirait d'un arrêt de travail. « C'est essentiel qu'on n'ait pas de grands problèmes, de grandes crises dans l'économie canadienne qui peuvent empêcher la relance », a ajouté le premier ministre.

Soulignant que son gouvernement évite de prendre position pour l'une ou l'autre des parties, il s'est dit préoccupé « non pas pour la direction ou le personnel, mais pour les usagers ». Une interruption des vols aurait pu compliquer les plans de déplacement de milliers de Canadiens, notamment en Ontario où les élèves seront en semaine de relâche.

Préoccupation

La ministre du Travail Lisa Raitt a demandé jeudi au Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) d'analyser les conséquences d'un possible arrêt de travail à Air Canada. Une grève ou lock-out ne pourra être déclenché tant que la question sera à l'étude.

Selon la directrice générale du CCRI, cette procédure peut prendre entre deux semaines et deux mois. « Cela dépend de la volonté des parties en conflit », a précisé Ginette Brazeau. Si elles acceptent rapidement la médiation et l'intervention d'un arbitre indépendant, tout peut se régler en un peu plus de deux semaines, comme lors du conflit des agents de bord l'automne dernier. Si elles souhaitent présenter leurs positions en détail verbalement lors d'audiences devant le CCRI, la procédure peut prendre deux mois ».

Jeudi matin, Air Canada avait menacé de lock-out ses 3000 pilotes à compter de lundi, au même moment où ses mécaniciens, bagagistes et agents de fret devaient déclencher la grève.

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