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Ariane Moffatt casse la glace de MA, son dernier album (PHOTOS)

(PHOTOS) Ariane Moffatt casse la glace avec MA
Geoffrey Dirat

Ariane Moffatt a suivi son instinct pour la création de MA, son dernier album, qu'elle présentait en grande première mercredi soir au Rialto à Montréal. Visiblement en forme et heureuse d'être là. «C'est l'fun, les Twitter et les Facebook, mais ça fait du bien de se rencontrer pour vrai», a-t-elle lancé en début de soirée.

Le public qui remplissait le Rialto pour ce lancement a eu droit à l'ensemble de l'album, version scène, ainsi qu'à quelques-uns de ses succès antérieurs, les «nananes» d'Ariane.

Les chansons sont nées tout près, dans le quartier du Mile-End. Seule dans son studio, personne pour l'influencer, elle s'est laissée porter par son inconscient, nourrie par son environnement, s'inspirant de tout ce qu'elle captait autour d'elle.

«L'homme dans l'automobile», elle l'a vu passé dans la rue en regardant par la fenêtre de son studio d'enregistrement. L'extérieur qui rejoint l'intérieur, nous dit-elle en entrevue d'avant-spectacle. «C'est important d'être ouvert, de ne pas vouloir tout contrôler ce qui va se dire, mais de laisser le vide entre les choses et de laisser émerger...» Le MA. «L'espace entre deux choses, perçu comme un lien vivant.»

La chanson «Mon corps» lui est venue à la toute fin de l'album, à L.A., en courant sur la plage et en regardant ces mères hollywoodiennes et leurs filles anorexiques. «J'avais plein d'images fortes qui me ramenaient à cette quête à tout prix de la beauté.» Au départ, le titre en était d'ailleurs «Ton corps» . «Puis, je me suis dit: je ne vais pas me défiler. Je regarde ça, mais ça me concerne aussi. Alors, je l'ai mis au JE.»

Le titre en anglais «In my body», malgré le thème du corps qui revient, aborde tout autre chose. «C'est la quête de l'autre, cette passion qui fait perdre la tête. La perte de soi vers l'autre.»

Laisser la parole émerger

Le processus de création des textes a suivi le même chemin que la musique. Laisser parler l'inconscient, laisser venir des bribes de mots. Et ensuite, agrandir le paysage pour en faire des chansons, nous dit-elle.

«Je me suis distanciée des approches plus autobiographiques de mes chansons précédentes. Les histoires sont parties d'une émotion, ou d'un trait de caractère peut-être, mais que j'ai mis en forme dans un paysage ou une histoire fictive.»

Dans les prochaines semaines, Ariane Moffatt baladera ce spectacle-lancement dans quelques villes du Québec, ainsi que hors frontière: Toronto, New York, Paris, et Austin (à l'événement South by Southwest).

«À Austin, je vais chanter Hôtel amour devant tous les Anglos», mentionne-t-elle, puisque la question de l'anglais est inévitable, MA frayant autant avec l'anglais qu'avec le français. Encore une fois, une affaire d'instinct plus que d'ambition, selon elle. Une manière aussi de faire les ponts entre deux cultures qui se côtoient sans se connaître.

Pont qu'elle a établi sur scène mercredi soir en invitant l'artiste montréalaise Katie Moore, rencontrée à Winnipeg, le temps d'une complicité musicale d'un soir.

Bien entourée par sa nouvelle équipe de musiciens, Serge Nakauchi Pelletier à la guitare, Lisa Iwanycki aux claviers et choeurs, Jonathan Dauphinais à la basse et Patrick Sayers à la batterie, Ariane a cassé la glace avec brio et on peut s'attendre à ce que celle qui veut tout défonce quelques barrières et conquiert une autre partie de territoire avec ce nouveau matériel.

Les photos du concert

Ariane Moffatt au Rialto

Ariane Moffatt en concert au Rialto

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