«C’est comme ça que doit être Montréal!» Normand Laprise avait les yeux pétillants samedi soir, à la Brasserie T, tandis que la Nuit blanche commençait.
Au cœur même de Montréal en lumière, en pleine Place des festivals, le restaurant avait ouvert sa terrasse malgré le froid pour vendre des burgers de porcelet effiloché. Huit dollars pièce, bien investis.
À l’intérieur, la Brasserie offrait son menu presque habituel, au détail près que tous les plats étaient truffés : ici le Martini agrémenté d’une goutte d’huile de truffe, là le grilled-cheese, ou encore le tartare de bar rayé saupoudré de copeaux du champignon vedette.
«J’ai fait venir 11 kilos de truffe cette semaine», directement du Périgord français, confie-t-il. Son chef Charles-Antoine Crête nous conseillait d’ailleurs la terrine de foie gras et le saucisson servi sur pain brioché.
L’idée aussi de cette douce fondue aux trois fromages, inspirée par la visite au Toqué du grand chef belge Yves Mattagne, président d’honneur de Montréal en lumière. Au dessert, la fausse truffe au chocolat et une meringue qui goûtait le ciel.
Dans les cuisines au sous-sol, l’équipe s’active à fournir à la fois le souper truffé et le comptoir de burgers, où la file est longue.
«Ce n’est pas une soirée où on fait beaucoup de profits, poursuit-il. Mais c’est un peu notre manière de remercier Montréal.»
Normand Laprise sourit. Et pourquoi ce devrait être comme ça Montréal? «Parce que les gens s’amusent, les gens vivent l’hiver.» Il ajoute que l’innovation de la bouffe de rue, préconisée notamment par le Grunmann 67, ferait du bien à la diversité gastronomique de la métropole.
En attendant, Charles-Antoine Crête et Normand Laprise travaillent fort sur un livre du Toqué qui devrait sortir à l’automne prochain - un recueil différent, nous promet-on. On salive déjà!
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