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Daran sort son nouvel album, L'homme dont les bras sont des branches: entrevue

Entrevue: Daran sort son nouvel album
Daran

Daran, l’homme dont les bras sont des branches, trimballe fièrement sa nouvelle citoyenneté québécoise, en même temps que son nouvel album, né en France mais qui a atteint sa maturité au Québec.

«J'ai émigré au Québec, il y a 1 an 1/2 environ, avec ce projet sous le bras. En arrivant ici, j'ai parcouru spectacles et 5 à 7 pour rencontrer des musiciens et trouver les perles rares. J'en ai trouvé plusieurs [André Papanicolaou, Guillaume Chartrain et Marc Chartrain.], et pour profiter au maximum de leur talent, j'ai remis mes démos de chansons en guitare-voix seulement, et c'est ce que je leur ai donné. Donc ils ont pu mettre leur propre univers sur l'album.»

Selon Daran, certaines versions québécoises se sont avérées proches de ce qu'il avait fait auparavant, mais d'autres, se sont vraiment éloignées de la version initiale. Bien sûr, l'essence de Daran y est. C'est encore lui qui compose les mélodies et, pour les paroles, il a fait appel, entre autres, à son complice de longue date, Pierre-Yves Blanchet, resté en France. «Il sait quand quelque chose est pour moi. Souvent, je me fais fort de ne pas retoucher ce qu'il m'envoie.»

Immigration musicale

Être venu vivre au Québec change sa vie de musicien. «C'est une autre façon de faire, une autre façon de travailler.» C'est connu, en Europe, les contacts entre les gens sont culturellement hiérarchisés. Et ça transparait même dans le rapport entre musiciens, nous dit Daran. «Ici, je me sens libéré de ça. C'est pas parce que je suis le chef du groupe que je ne peux pas me tromper. J'ai le droit de dire des bêtises!»

Ce n'est qu'une fois loin de son pays qu'on peut mieux en voir les travers. «On ne s'en rend pas compte quand on est à l'intérieur d'un système. On n'a pas une vue d'ensemble. Par exemple, ce qui va se passer dans les prochaines élections françaises n'aura pas autant d'impact sur ma vie, alors je les observe plutôt comme on observe des rats de laboratoire», continue-t-il en plaisantant.

Il n'a d'ailleurs plus aucun pied-à-terre en Europe. Quand il ira là-bas en tournée, il sera donc un peu touriste. «Ma grande fierté, c'est de pouvoir maintenant afficher que je suis un artiste québécois.» L'album ne sortira pas immédiatement en France. Pour bien promouvoir un disque là-bas, il faut y être et il veut d'abord se concentrer sur le Québec.

Plusieurs spectacles sont déjà prévus à travers la province, commençant début avril, et sa rentrée montréalaise aura lieu cet automne, le 14 septembre, au Rialto, nous annonce-t-il. Ensuite, départ pour la Belgique où des apparitions dans un festival et une série de concerts sont prévus. Après, peut-être, jouera-t-il en France dans la foulée.

Attendu au Québec lundi, le 28 février, l'album L ’homme dont les bras sont des branches sera aussi offert en version deluxe, incluant un album photos (de Rémi Cognard) et des textes de musiciens québécois, qui témoignent non seulement du travail de création de cet album, mais aussi beaucoup de la relation de Daran avec le Québec.

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