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Stromae revient jouer Cheese et «Alors on danse» à Montréal en lumière

Stromae en entrevue: alors, on danse?

Fin de parcours pour Stromae, qui revient nous présenter son spectacle inspiré de l'album Cheese, avec son fameux ver d'oreille «Alors, on danse». Après deux ans de tournée, il boucle la boucle en Amérique du Nord, invité à Montréal en lumière où les Belges sont à l'honneur cette année.

«Ça fait partie des derniers endroits où on fait spectacles et promos, car chez-nous, en Belgique, on a arrêté», nous dit Stromae au téléphone. Il faut dire que l'album a commencé à tourner beaucoup plus tard au Québec. Un des seuls regrets de Stromae et de son équipe. «Pour la promo à l'étranger, on a laissé traîner. On va tenter de corriger la prochaine fois.»

Pour lui, Belges et Québécois se ressemblent. Deux peuples chaleureux et humbles, faisant partie d'une petite communauté, ce qui les oblige à en faire deux fois plus pour se faire remarquer à l'étranger. Il se sentait donc comme chez lui lors du spectacle à Montréal l'été dernier, mais il ne s'attendait pas à un tel enthousiasme. «J'étais surpris de l'accueil bruyant qu'on m'a réservé au Metropolis. J'ai fait un premier morceau et les gens, déjà, ne me laissaient pas parler.» Votre humble journaliste y était et peut en témoigner.

Cette fois, de nouveau au Metropolis, le spectacle risque de ressembler à la première mouture, mais en plus rodé, bien sûr, et incluant deux nouveaux titres, extraits du prochain album, prévu pour fin 2012, début 2013. Peu discipliné pour l'écriture en tournée, il a trouvé difficile de laisser revenir l'inspiration. «Il est temps que je m'isole et que je fasse de la musique, seul et tranquille chez-moi. Je paie les pots cassés des deux ans de tournée où je n'ai pas composé. Mais ça revient tranquillement.»

S'il faut s'attendre à une continuité dans le son, même dosage de rap électro avec «samples» et percussions lourdes, les influences africaines et latino (Cesaria Evora, Ibrahim Ferrer) y seront plus assumées, selon Stromae.

La musique d'abord

Pour le maestro belge, la musique dicte les textes. Et il ne sait pas bien encore quels seront tous les thèmes abordés sur l'album qui s'en vient. «J'ai toujours un problème à parler de choses positives. D'abord, parce que c'est pas la vraie vie, et parce que c'est trop prévisible, peut-être.» Il aime bien prendre à contre-pied l'actualité et les grands courants de pensée. Par exemple, la révolution arabe l'inspire, mais s'il en parlait, ce serait probablement axé sur cette constante envie du monde occidental de faire la leçon et de se donner en exemple.

S'il devait choisir entre composition et scène, la compo l'emporterait, mais le showbizz lui manquerait. Il aime les deux, vit à fond les deux, et une partie de lui apprécie la rencontre avec les gens, même l'aspect promotionnel du métier.

Fier Belge («je me sens 70% Belge et 30% Rwandais et citoyen du monde), Stromae (dont la mère est Belge et le père Rwandais) remarque que les Américains, souvent à l'avant-garde, sont à la traîne dans le domaine du house-trance, et que c'est l'Europe du Nord, incluant la Belgique et la Flandre, qui mène dans ce genre musical depuis longtemps.

Le festival Montréal en lumière donne aux Québécois une chance de goûter à la culture musicale belge, et d'assister au dernier tour de piste de Stromae avant le prochain départ.

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Stromae en spectacle au festival Montréal en lumière

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