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Entrevue avec Mathieu Bock-Côté: la gauche responsable de l'échec souverainiste

Mathieu Bock-Côté tire sur la gauche souverainiste
Boréal/Getty

Le sociologue Mathieu Bock-Côté s’invite dans le débat politique avec la publication d’un deuxième ouvrage. Indépendantiste conservateur, il tire à boulets rouges sur la gauche souverainiste qui est, selon lui, responsable de la désaffection de la population à l’égard de la question nationale.

«Je me suis intéressé à la question du déclin de la question nationale depuis les dix dernières années. Et, ce que je dis, ce n’est pas la bataille que nous avons perdue, mais la guerre», lance-t-il en entretien au Huffington Post Québec.

Intitulé Fin d’un cycle - Aux origines du malaise politique québécois, l’ouvrage publié aux Éditions Boréal analyse la morosité, entre autres, de la population à l’égard de la sphère politique et de la souveraineté.

L’auteur s’intéresse également aux changements sur l’échiquier politique québécois ces dernières années, notamment par l’émergence du Nouveau Parti démocratique sur la scène fédérale, et l’arrivée de la Coalition Avenir Québec de François Legault. «C’est avant tout un exercice de lucidité», dit-il.

Selon Mathieu Bock-Côté le diagnostic est éviden : le modèle québécois ne fonctionne plus. Et, le Parti québécois (PQ) fait fausse route en continuant d’associer la question nationale à la social-démocratie. «Il y a eu une rupture abusive aux valeurs fondatrices du Québec au nom de la modernité. Ce qui a entrainé une perte d’identification du citoyen», estime-t-il.

L’objectif du PQ : rester en vie

Comme le député de Marie-Victorin, Bernard Drainville, l’auteur estime que le PQ risque de disparaître aux prochaines élections, mais pour d’autres raisons.

«Le PQ est en sursis depuis 10 ans. Et son objectif aux prochaines élections n’est pas de prendre le pouvoir, mais de rester en vie», analyse-t-il, indiquant que les ténors péquistes ne semblent pas comprendre les sources du malaise envers leur formation politique.

Bien que l’ouvrage ne propose pas de solution pour sortir de l’impasse, Mathieu Bock-Côté revient toutefois à la charge avec son discours sur les valeurs fondatrices du Québec. Une façon de renouer avec l’histoire nationale et, surtout, d’en finir avec un modèle désuet où les dérives, comme les «accommodements raisonnables», ont trop souvent défrayés les manchettes, selon l’auteur.

Mathieu Bock-Côté avait publié La dénationalisation tranquille également, également chez Boréal, en 2007.

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