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S'il y a grève des étudiants, les enseignants devront travailler, selon Québec

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Montage CP-Radio-Canada

MONTRÉAL - Demander aux enseignants du collégial de franchir les piquets de grève en cas de boycott des cours par les étudiants ne fait qu'envenimer la situation, estime le président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Léo Bureau-Blouin.

Le bureau de la sous-ministre à l'Éducation a envoyé une lettre aux directeurs des cégeps, rappelant les «droits et devoirs» des établissements et suggérant aux enseignants de continuer à «offrir la formation», même si les étudiants entament un mouvement de grève contre la hausse des droits de scolarité.

M. Bureau-Blouin a estimé que le ministère jette de l'huile sur le feu, puisque les associations étudiantes maintiennent de bonnes relations avec les directions et les regroupements d'enseignants.

Il a ajouté que la FECQ tente de s'entendre avec le milieu pour que la grève et les moyens de pression ne nuisent pas trop aux étudiants et que le tout reste pacifique. Selon lui, le ministère pose un geste désespéré, qui pourrait provoquer la dégradation de la situation.

De son côté, Jean Trudelle, président de la Fédération nationale des enseignants du Québec (FNEEQ), s'est dit scandalisé par cette lettre. Au cours d'une entrevue au quotidien montréalais La Presse, il a accusé le ministère de l’Éducation de tenter de mettre des bâtons dans les roues des étudiants.

Selon lui, le ministère encourage les directions de collèges à forcer les professeurs à offrir les services même s’il manque les deux tiers ou les trois quarts des étudiants. Il soutient plutôt qu’il faut respecter les piquets de grève. Comme en 2005, il suggère que les cours annulés à cause d’un éventuel débrayage soient repris «dans un calendrier remanié».

La Fédération des enseignants de cégep de la CSQ croit, pour sa part, que le gouvernement a décidé de «jouer à la dure avec le mouvement de grève étudiante». La Fédération a communiqué avec ses syndicats locaux, stipulant aux enseignants que s’ils pensent que leur sécurité est en jeu malgré les directives du collège, ils ne doivent pas essayer de rentrer au travail.

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