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Au coude à coude

Le PQ remonte, la CAQ recule

Exclusif Agence QMI - C'est une véritable lutte à trois qui se dessine pour les prochaines élections. Mais à cause de leurs appuis chez les francophones, Pauline Marois ou François Legault pourrait se faire élire à la tête d'un gouvernement minoritaire.

Le Parti libéral, le Parti québécois et la Coalition avenir Québec sont au coude à coude, respectivement à 29 %, 29 % et 28 % dans les intentions de vote, démontre un sondage Léger Marketing réalisé, du 10 au 12 février, auprès de 2009 personnes.

La CAQ continue de perdre des plumes. Depuis son entrée officielle dans l'arène politique, François Legault a perdu neuf points de pourcentage. Alors que le PQ de Pauline Marois était voué à disparaître selon plusieurs, il reprend du poil de la bête et devance la CAQ chez les francophones - 35 % pour le PQ contre 32 % pour la CAQ.

«C'est une bonne nouvelle pour le PQ et Pauline Marois et ça devient dangereux pour la CAQ de François Legault, qui vit les moments les plus importants de son parti politique. S'il ne renverse pas la tendance, s'il entre dans une campagne électorale avec une tendance à la baisse, ça peut être catastrophique pour lui», explique Jean-Marc Léger, président de la firme de sondage.

Selon lui, cette chute de la CAQ démontre que les appuis au parti de François Legault sont surtout des votes de contestation du pouvoir en place. Sorti des chicanes, le PQ redevient une alternative crédible au gouvernement Charest.

«Il y a aussi l'effet anti-Rebello. François Rebello, c'était un de trop, c'est à partir de là que ça a cassé. D'une coalition, ils sont passés à un refuge de tous les transfuges», insiste le sondeur.

Le PQ en région

Les souverainistes marquent des points majoritairement dans les régions ressources, alors que les caquistes peuvent miser sur les électeurs du 450 pour faire le plein de vote.

Le Parti libéral remonte tranquillement dans les intentions de vote, mais surtout chez les électeurs anglophones et allophones.

Le taux d'insatisfaction à l'égard du gouvernement Charest reste à 74 %. Moins d'un électeur francophone sur cinq voterait pour le PLQ.

Le terreau fertile des libéraux demeure Montréal et l'Outaouais. À l'extérieur de cette zone, «tous les comtés où la proportion des francophones est autour de 80  %, tous les libéraux sont en difficulté », indique M. Léger.

Dans la région de Québec et en Estrie, c'est une chaude lutte à trois.

Puisque les francophones sont majoritaires dans 80 des 125 circonscriptions électorales, Le Québec se retrouverait dirigé par un gouvernement minoritaire si des élections avaient lieu demain matin, soutient M. Léger. «Mais ça peut être l'un ou l'autre, on ne saurait pas si ce serait du PQ ou de la CAQ», insiste-t-il.

Il faut toutefois se méfier de Jean Charest. «Dans une lutte à deux, le Parti libéral serait décimé au Québec, mais dans une lutte à trois, il y a encore de l'espoir. La meilleure chose qui pouvait arriver à Jean Charest, c'est l'arrivée de la CAQ».

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