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Le NPD perd des plumes au Québec, selon un sondage Forum Research

Québec: Le NPD glisse derrière les libéraux
CP

Pour la première fois depuis l'élection fédérale de 2011, le NPD passe au second rang des intentions de vote au Québec.

Le sondage effectué par Forum Research, et dont les résultats ont été publiés vendredi par le National Post, donne 25 % d'appuis au Nouveau Parti démocratique. Il s'agit d'une baisse de quatre points par rapport au 13 janvier, date où Forum Research a publié son précédent sondage. Mais il s'agit surtout d'une chute brutale par rapport aux 43 pour cent de votes récoltés au Québec à la dernière élection.

Les libéraux ont remonté de sept points depuis un mois, et se positionnent bons premiers avec 28 % d'appuis, contre 24 % pour les conservateurs et 20 % pour les bloquistes.

Le chef intérimaire du PLC, Bob Rae, réussit donc à attirer deux fois plus d'intentions de vote que Michael Ignatieff. Ce dernier n'avait récolté que 14,2 % des voix lors du scrutin de mai 2011.

Bien entendu, il ne s'agit là que d'un sondage mené à l'échelle nationale, et dont on a extrait les données provinciales. L'échantillonnage s'en trouve significativement réduit. Cependant, à la lumière de résultats précédents, une nouvelle tendance s'en dégage clairement.

En effet, deux sondages effectués par Léger Marketing et Nanos Research à la fin de janvier indiquaient que l'appui au NPD avait glissé à 28 et 29 % au Québec. Quant aux libéraux, le sondage Léger leur donnait 22 % d'appuis en se fondant sur un échantillon plus vaste, tandis que la firme Nanos plaçait leur taux de popularité à 26,5 %.

Les résultats obtenus par Forum Research apparaissent donc plausibles. L'horizon électoral demeurant très éloigné, ils auront peu d'effet sur l'ordre du jour politique établi à Ottawa. Par contre, ils sont susceptibles de fortement influencer la course à la chefferie du NPD.

Puisque le député Roméo Saganash vient de s'en retirer, Brian Topp et Thomas Mulcair demeurent les deux seuls Québécois en lice. Ce dimanche, ils se mesureront à tous les autres candidats lors d'un débat tenu dans la ville de Québec.

La question inévitable sera de savoir qui est le mieux outillé pour garder le Québec dans le giron néo-démocrate. Si le sondage de vendredi s'était traduit en véritable élection, le NPD y aurait perdu environ la moitié de ses 58 députés. Ce parti aurait alors perdu tout espoir de prendre le pouvoir à Ottawa, voire même d'y former l'opposition officielle.

Plusieurs autres sondages devront être effectués pour confirmer (ou infirmer) que le NPD a glissé au second rang au Québec. Chose certaine, il semble qu'une course très serrée se dessine entre les quatre principaux partis fédéraux.

Le prochain chef du NPD disposera d'une marge de manoevre suffisante pour corriger la trajectoire de son navire et le mener à bon port. Cela dit, il est beaucoup plus facile de garder les passagers à bord que de les récupérer s'ils ont monté dans les embarcations de sauvetage. Le candidat élu devra donc se donner pour priorité de renforcer la base néo-démocrate au Québec, avant même d'espérer gagner de nouveaux appuis ailleurs au pays.

Éric Grenier est l'auteur de ThreeHundredEight.com, un blogue dédié à l'actualité politique, aux sondages et aux tendances électorales.

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