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Recensement 2011: le poids du Québec diminue

Recensement 2011: Le poids du Québec continue de diminuer
PC

OTTAWA -- La population du Québec vis-à-vis le reste du Canada continue de diminuer, confirme le recensement de 2011. La province comptait 28,9 % de la population canadienne en 1951, mais seulement 23,6 % selon les dernières données.

La chute n'est toutefois pas aussi dramatique que prévoyait le gouvernement conservateur cet automne, lorsqu'il a décidé d'ajouter 30 sièges à la Chambre des communes. Ottawa prévoyait un recul du poids de la population québécoise à 23,22 %, réservant au Québec à peine 23,28 % des sièges.

Même si le poids du Québec a baissé, la population de la province s’est accrue de 4,7 % entre 2006 et 2011, pour atteindre 7,9 millions de personnes.

L’immigration, le nombre de résidents non permanent et un taux de fertilité plus élevé ont aussi permis de pallier le départ de 41 600 Québécois vers d’autres régions du Canada durant les cinq dernières années.

«C'est vrai que la migration interprovinciale est souvent reliée à des phénomènes économiques, explique l'analyste de Statistique Canada, Laurent Martel. On sait par exemple que l'économie albertaine, et plus récemment l'économie de la Saskatchewan axée sur les ressources naturelles qui sont très en demande, ça peut attirer des travailleurs.»

Au Canada

La population du Canada était de 33 476 688 individus en 2011, une augmentation de 5,9 % depuis le dernier recensement en 2006, où l'on dénombrait 31 612 897 résidents.

Il s'agit de la plus forte croissance démographique parmi les pays du G8 - avant tout résultat de l’immigration. Statistique Canada note cependant que la France et les Etats-Unis ont enregistré une croissance démographique qui s’explique principalement sur l’accroissement naturel.

De fait, la population de toutes les provinces a connu une augmentation entre 2006 et 2011, un taux de croissance qui s’explique par une augmentation du nombre d’immigrants et de résidents non permanents et d’une légère hausse de la natalité.

Mais pour la toute première fois de l'histoire du pays, plus de gens vivent dans l'Ouest du pays que dans les provinces de l'Atlantique et du Québec réunies, un glissement du centre démographique qui pourrait être lourd de répercussions. L'Est du pays perd des plumes par rapport aux Prairies et à la Colombie-Britannique, qui accaparent 30,7 % de la population.

L’Alberta, avec ses industries du pétrole et du gaz, est la province qui a enregistré la plus forte croissance démographique avec 10,8 % d'augmentation. Elle est suivie par la Colombie-Britannique (7 %) et la Saskatchewan (6,7 %).

En marge du portrait de la population qu'elle a brossé, Statistique Canada prévient qu'avec le vieillissement de la population et le fort nombre de décès, la croissance démographique naturelle risque bien de continuer sa descente. D'ici une vingtaine d'années, l'accroissement de la population pourrait approcher zéro, à moins que le pays se dote d'une politique d'immigration soutenue ou encore que les Canadiens se mettent à faire bien plus de bébés.

Avec La Presse Canadienne

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