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Une course à deux dans la circonscription de Jack Layton

Une course à deux
THE CANADIAN PRESS/Matthew Sherwood

(Radio-Canada)

Les libéraux et les néo-démocrates risquent de se livrer une chaude lutte à deux pour remplir le siège laissé vacant par le décès de Jack Layton l'été dernier dans la circonscription fédérale de Toronto-Danforth. À quelques semaines de l'élection complémentaire qui aura lieu le 19 mars prochain, son issue demeure cependant incertaine.

Détenue auparavant par les libéraux, la circonscription de plus de 100 000 citoyens à l'est du centre-ville de Toronto est tombée aux mains du Nouveau Parti démocratique (NPD) en 2004. Seulement 2395 votes séparaient alors le néo-démocrate Jack Layton du libéral Dennis Mills, qui occupait ce siège depuis 1988. Aux dernières élections générales, de 2011, le défunt chef du NPD avait cependant bien consolidé son avance, obtenant un quatrième mandat consécutif avec 60 % du vote exprimé.

Une circonscription bigarrée

La circonscription torontoise, qui compte d'importantes communautés chinoise, grecque et sud-asiatique, a également une longue histoire néo-démocrate. Elle a été détenue de 1965 à 1988 par le NPD, alors qu'elle portait le nom de Broadview, puis Broadview-Greenwood. L'actuel chef intérimaire du Parti libéral du Canada, Bob Rae, qui défendait alors les couleurs du NPD fédéral, avait remporté une élection complémentaire dans Broadview-Greenwood en 1978. Il a détenu la circonscription jusqu'en 1982, lorsqu'il a quitté la politique fédérale pour diriger le Nouveau Parti démocratique de l'Ontario.

Les candidats

L'issue du scrutin du 19 mars semble de prime abord imprévisible. Le NPD mise sur un candidat peu connu et néophyte sur la scène politique pour reprendre le flambeau de Jack Layton : Craig Scott, militant et professeur de droit à l'Université York de Toronto.

Il part fort de l'appui du mentor politique de Jack Layton, le philosophe Charles Taylor, et de l'ancienne présidente du Nouveau Parti démocratique de l'Ontario, Janet Solberg.

Les conservateurs ont quant à eux désigné l'expert en communications Andrew Keyes, tout en laissant entendre que leurs chances de remporter l'élection étaient minces.

« Les gouvernements ne gagnent pas d'élections partielles, et comme il s'agit d'un siège traditionnellement libéral, les libéraux sont dans une position favorable [it is theirs to lose] », déclarait dimanche Fred Delorey, porte-parole du Parti conservateur.

Craig Scott et Andrew Keyes pourraient se mesurer à un candidat vedette du Parti libéral, comme le veut la rumeur, mais pour l'instant le parti n'a pas fait son choix. Si les noms de Belinda Stronach et de Gerard Kennedy circulent depuis quelques jours, seuls deux prétendants peu connus se sont lancés dans la course : Grant Gordon, président d'une agence de publicité, et Trifon Haitas, anciennement du Parti vert et membre de la communauté grecque.

Les libéraux auront donc fort à faire pour reprendre le fief du NPD, qui ne cache pas sa volonté de conserver le siège en l'honneur de son ancien chef. Plusieurs membres du Parti libéral jugent néanmoins qu'avec l'aide d'un candidat-vedette, Toronto-Danforth redeviendra rouge.

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