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Ville de Montréal: Applebaum accuse Harel d'avoir menti

Menteuse!
The Canadian Press Images/Denis Beaumont

Le président du comité exécutif de la Ville de Montréal, Michael Applebaum, a rejeté avec véhémence vendredi les allégations de la chef de l'opposition, Louise Harel, selon lesquelles une firme de génie-conseil a usurpé la signature de fonctionnaires de la Ville de Montréal pour valider des documents soumis aux élus de la Ville.

D'entrée de jeu, Michael Applebaum a accusé Louise Harel d'avoir menti aux journalistes dans cette affaire. Une conduite qu'il a qualifiée d'inacceptable pour la Ville et ses fonctionnaires.

« Encore une fois, elle a fait une sortie totalement mensongère et totalement inacceptable pour l'institution qu'est la Ville de Montréal et pour l'ensemble de la fonction publique », a déclaré Michael Applebaum.

D'après les informations rendues publiques jeudi par Mme Harel et par la mairesse de l'arrondissement Rivières-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, Chantal Rouleau, des employés de la firme de génie-conseil Macogep travailleraient depuis des mois dans les bureaux de la Direction stratégique des transactions immobilières de Montréal.

Or, selon la chef de Vision Montréal, ces employés de Macogep, qui auraient accès aux systèmes informatiques de la Ville, préparent des sommaires décisionnels qu'ils feraient ensuite signer par des fonctionnaires ou utiliseraient leur nom pour valider les documents.

Les sommaires décisionnels sont des documents destinés à informer les élus du conseil municipal sur les détails entourant des projets qu'ils sont appelés à adopter.

Dénonçant ces affirmations, le président du comité exécutif de la Ville a assuré les journalistes que ce n'est pas une pratique existante à la Ville d'utiliser des prête-noms pour valider des sommaires décisionnels.

Une seule plainte à l'origine de cette affaire

M. Applebaum assure que tous les sommaires décisionnels sont « dûment signés par des fonctionnaires autorisés qui engagent leur réputation et leurs compétences » en apposant leur nom sur ces documents.

La sortie de Louise Harel repose, selon lui, essentiellement sur une seule plainte formulée par une fonctionnaire concernant un seul document. Il ajoute que contrairement à ce qu'avait déclaré jeudi Louise Harel, aucun grief n'a été déposé par la plaignante à la Ville.

« Louise Harel est allée trop loin. Elle devrait sérieusement penser à laisser sa place à quelqu'un d'autre », a poursuivi M. Applebaum en expliquant que si Macogep décidait de poursuivre Louise Harel pour ses propos, c'est avec l'argent des contribuables qu'il faudrait assumer sa défense.

Une surcharge de travail

En ce qui a trait à la plainte évoquée jeudi par Louise Harel dans laquelle un fonctionnaire déplore que son supérieur l'ait obligé à apposer son nom sur un document dont il ne connaissait pas la teneur, Michael Appelbaum a fait remarquer aux journalistes que le document dont il est question avait été endossé par le supérieur de ce fonctionnaire, voire par le patron de son supérieur, ce qui est conforme aux règles de la Ville.

Selon lui, l'employé qui a refusé de signer le document l'aurait fait parce qu'il avait dû se retirer du dossier en raison d'une surcharge de travail.

La chef de l'opposition, Louise Harel, a réclamé jeudi une enquête du contrôleur général de la Ville de Montréal et a mis le ministre des Affaires municipales, Laurent Lessard, au courant des faits qu'elle a exposés sur la présence d'employé de la firme Macogep dans les bureaux de la Direction stratégique des transactions immobilières de Montréal.

La firme d'ingénieurs Macogep évalue les projets de construction ou de réfection d'infrastructures et les soumissions des entreprises pour la Ville de Montréal. Elle gère des dizaines de projets pour la Ville, de la rénovation d'arénas à la future autoroute Bonaventure.

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