Le multimillionnaire américain Mitt Romney, candidat à l'investiture républicaine pour la Maison-Blanche, est largement en tête des intentions de vote, à deux jours du scrutin du Nevada (ouest), où il a reçu jeudi le soutien du magnat de l'immobilier Donald Trump.

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Un sondage du Las Vegas Review-Journal et de 8NewsNow, paru jeudi, donne 45% d'intentions de vote à Mitt Romney, 25% à Newt Gingrich, 11% à l'ancien sénateur Rick Santorum et 9% au parlementaire texan Ron Paul.

Ces chiffres ont été accompagnés jeudi d'une autre bonne nouvelle pour Mitt Romney: le soutien officiel du milliardaire Donald Trump.

«C'est un honneur, un véritable honneur d'apporter mon soutien à Mitt Romney», a-t-il déclaré à Las Vegas, au côté du candidat et de son épouse.

«Mitt est un dur à cuire, il est intelligent et vif, il ne va pas laisser de mauvaises choses continuer à se produire dans ce pays que nous aimons tous», a-t-il ajouté depuis l'un de ses hôtels.

«Allez-y et battez-les, vous le pouvez», a-t-il lancé à M. Romney avant de lui serrer la main devant les caméras.

Mitt Romney et son principal concurrent dans la course à l'investiture, Newt Gingrich, sont arrivés mercredi dans le Nevada, pour le premier scrutin organisé dans l'Ouest américain, quelques jours après la large victoire de M. Romney en Floride.

Une victoire néanmoins entachée mercredi de propos décriés sur les Américains les plus pauvres, sur la chaîne CNN. «Je ne m'en fais pas trop pour les plus pauvres. Dans notre pays, il existe des filets de sécurité. S'ils ont besoin d'être réparés, je m'en chargerai», a lancé M. Romney, qui a déclaré des revenus de 20 millions de dollars pour 2010.

Dans le Nevada, le favori des sondages a repris son discours résolument anti-Obama, tirant notamment à boulets rouges sur la réforme du système de santé «à l'européenne» du président américain, candidat à sa succession en novembre.

Il a aussi raillé la «naïveté» de l'annonce du secrétaire américain à la Défense Leon Panetta, qui a assuré que les États-Unis passeraient «dans la deuxième moitié de 2013» d'une mission de combat à une mission d'entraînement et d'assistance des forces afghanes.

«Pourquoi donc aller voir les gens que nous combattons et leur dire le jour où nous allons retirer nos troupes? Cela n'a aucun sens», a-t-il déclaré devant des centaines de militants dans la banlieue de Las Vegas.

Comme la Floride, le Nevada a été durement frappé par la crise économique, avec un chômage galopant et un marché immobilier dévasté.

Le processus de sélection du candidat républicain, qui a débuté le 3 janvier dans l'Iowa, se fait État par État et va s'étaler jusqu'à l'été.