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Journée de mobilisation contre la hausse des droits de scolarité

Des jeunes au front
Annie Fortin - Radio-Canada

Des étudiants de partout au Canada manifestent mercredi dans le cadre de la Journée nationale d'action étudiants contre la hausse des frais de scolarité.

À Toronto, une dizaine d'étudiants ont campé devant l'Université Ryerson, au centre-ville. Ils demandent au gouvernement de Dalton McGuinty d'abaisser les droits de scolarité des Ontariens.

En Alberta, le mouvement Occupons Edmonton fait à nouveau parler de lui. Des indignés ont décidé de descendre dans la rue avec les édudiants de l'Université de l'Alberta. Ils étudient la possibilité d'établir un nouveau campement sur le site de l'université.

Les responsables de la sécurité de l'université ont toutefois indiqué clairement qu'aucun campement ne serait toléré.

Des rassemblements ont également lieu dans les deux principales villes de la Saskatchewan, Regina et Saskatoon.

Pour l'accès des autochtones aux études supérieures

Les étudiants saskatchewannais réclament avant tout une bonification Programme d'aide aux étudiants de niveau postsecondaire (PAENP), qui verse une aide financière aux étudiants postsecondaires inuits et indiens.

L'augmentation annuelle du financement de ce programme est plafonnée à 2 %, ce qui limite l'accès aux études des jeunes autochtones, plaident les étudiants. Selon l'Association des étudiants de l'université de Regina, cette limite de financement empêche un millier d'étudiants autochtones de la province d'étudier à l'université.

Le Québec fait bande à part

Ces manifestations coordonnées, qui ont lieu dans plusieurs grandes villes du pays, sont une initiative de la Fédération canadienne des étudiantes et des étudiants (FCEE).

La Fédération, qui représente plus de 600 000 étudiants des collèges et universités du pays, estime que le fardeau financier des étudiants ne doit pas être alourdi davantage et presse les gouvernements provinciaux et fédéral d'agir.

La FCEE réclame par conséquent « une combinaison de frais de scolarité réduits, de financement accru et de bourses plus nombreuses », pour aider financièrement les étudiants dont les dettes d'études ne cessent d'augmenter.

Dans un communiqué publié le mois dernier, Roxane Dubois, présidente nationale de la FCEE, explique que les étudiants du Canada doivent actuellement plus de 15 milliards de dollars en dettes d'études, ce qui limite sensiblement, selon elle, leur capacité à poursuivre leurs études et à participer à l'économie du pays une fois l'école terminée.

Au Québec, on ne s'attend cependant pas à une grande participation des mouvements étudiants à cette journée de mobilisation, bien que les étudiants québécois luttent aussi activement contre la hausse des frais de scolarité.

À la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), on nous a expliqué que les mouvements étudiants québécois n'avaient pas les mêmes revendications et ne partageaient pas exactement les mêmes vues sur la question des droits de scolarité que les organisations étudiantes des autres provinces.

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