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Libye : Kadhafi revient... du moins ses partisans

Libye : Kadhafi revient... du moins ses partisans

On les croyait morts, enfuis, ou simplement silencieux. Des partisans du régime déchu de Mouammar Kadhafi ont pris lundi 23 janvier le contrôle de certains quartiers de la ville de Bani Walid, au sud-ouest de Tripoli, après des affrontements sanglants avec des ex-rebelles, a indiqué un responsable local. "Ils contrôlent des quartiers importants dans le centre de la ville et y ont planté le drapeau vert (de Kadhafi)", a affirmé Mahmoud el-Werfelli, porte-parole du conseil local de la ville.

Quatre anciens rebelles libyens ont été tués et 20 blessés dans l'attaque, selon des responsables locaux.

Il s'agit des plus graves violences à Bani Walid, ancien bastion de feu Mouammar Kadhafi, depuis la "libération" en octobre 2011 de la Libye après huit mois d'un conflit armé qui a fait des dizaines de milliers de morts.

"Il y a eu quatre martyrs parmi les thowars (révolutionnaires) et 20 blessés", a indiqué à l'AFP le porte-parole du conseil local de Bani Walid, Mahmoud el-Werfelli, disant craindre "un massacre". Le bilan a été confirmé par un autre responsable local, M'Barek al-Fotmani, qui se trouvait sur place dans la base des ex-rebelles attaquée par des pro-Kadhafi.

"La brigade du 28-Mai, la plus importante à Bani Walid et la seule qui dépende du ministère de la Défense, est encerclée par des fidèles de Kadhafi brandissant des drapeaux verts et est visée par toutes sortes de tirs", a-t-il ajouté. "Ils sont environ 100 à 150 et ont des armes lourdes", a précisé Mahmoud el-Werfelli.

"Les assaillants crient 'Allah, Mouammar, la Libye et c'est tout'! La veille, ils avaient distribué des tracts disant: 'Nous reviendrons bientôt, nous allons mettre les rats dehors'", a affirmé M'Barek al-Fotmani. "J'appelle les thowars de Libye à sauver d'urgence les thowars de Bani Walid. Leurs munitions sont bientôt terminées", a-t-il lancé.

D'après lui, les blessés n'ont pas pu être évacués car les ambulances n'ont pas été en mesure de les approcher, "des snipers étant positionnés sur l'école et la mosquée" situées à proximité.

"Nous avons demandé l'intervention de l'armée mais le ministère de la Défense et le Conseil national de transition nous ont trahis, ils nous ont laissés entre le marteau et l'enclume", a déploré M. Werfelli. "Cela fait deux mois que nous leur demandons de trouver une solution".

Bani Walid a été l'un des derniers bastions de Mouammar Kadhafi à tomber après la guerre civile qui a succédé au soulèvement populaire. Certains de ses habitants sont restés des partisans de l'ancien régime.

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